Dîner - Conférence d'Etienne Hubin - Aral, les larmes de sel
Des carcasses de bateaux rouillés dans un désert de sel. Au cœur de l’Asie centrale,
aux confins de l’Ouzbékistan et du Kazakhstan, la mer d’Aral n’en finit pas de
disparaître. Cette catastrophe écologique se déroule en silence, loin, très loin des
préoccupations du monde moderne. Pour la première fois dans l’histoire du Monde,
l’homme, par des décisions absurdes, irréfléchies, a réussi l’impensable : faire
disparaître l’un des plus grands lacs de la planète, le quatrième en superficie.
Je me suis rendu à plusieurs reprises au chevet de l’Aral, d’abord dans les plaines
désertiques salées d’Ouzbékistan, puis à la rencontre des derniers pêcheurs qui
survivent tant bien que mal côté kazakh, dans le petit village de Tastubek. C’est
une fois sur place que l’on se rend vraiment compte du drame absolu qui s’y joue.
Un désert salé a remplacé l’une des mers les plus poissonneuses du globe. Plus rien
ne pousse dans ces contrées dévastées. Le sel s’incruste partout, œuvrant
méthodiquement à la destruction de toute vie. La « mère » nourricière a disparu,
laissant ses enfants orphelins.
Une petite note d’espoir cependant. Le Kazakhstan a construit il y a vingt ans un
barrage, sauvant la « petite mer d’Aral » au Nord, mais condamnant définitivement
la « grande mer » au Sud. Dans la partie « sauvée », la vie revient, comme par
miracle. Le petit village de Tastubek retrouve la mer, les pêcheurs retrouvent leur
« mère ».
Une conférence pour témoigner, pour ne pas oublier le drame qui s’y joue, à l’abri
des regards. Mais aussi pour partir à la rencontre des pêcheurs de Tastubek, le
dernier et le plus proche village de la mer.
La conférence sera précédée d'un dîner.
Les étudiants d'échange et leur famille sont invités : OUI
Les prospects et invités sont également les bienvenus : OUI